Le Patrimoine de Milon


La Chapelle

Église de l'Assomption de la Très Sainte Vierge : une première chapelle est construite au XIIe siècle par Milon de Chevreuse, puis remplacée par cet édifice, au XVIIIe siècle. Avant le regroupement des deux hameaux de Milon et de la Chapelle, les habitants de la Chapelle s'y rendaient pour les offices, alors que ceux de Milon allaient à Chevreuse. L'église et le presbytère furent saisis pendant la Révolution, et rachetés par le citoyen Beauvilliers. Grâce à une souscription des habitants, l'église fut rendue au culte. +d'infos


Les cloches

Les deux cloches de la chapelle datent d'avant la Révolution. Suite à leur restauration, elles ont été classées comme monuments historiques. 

Ces deux images ont été prises en mai 2009, lors de la dépose des cloches en vue de restauration.

- Grande cloche de la Chapelle, en tonalité de sol, poids 75 kg,date de fonte 1762.

- Petite cloche de la Chapelle, en tonalité de si, poids 40 kg

La petite, la plus ancienne des deux, date de 1613 !


La Croix bretonne

Probablement originaire de Bretagne, elle est dépourvue de Christ et représente un arbre de vie abstrait. Le socle date du XIIIe siècle et la croix du XIVe siècle. Cette dernière présente un décor sculpté. Ses extrémités sont en effet dentelées, et une rosace se trouve à la jonction des deux bras décorés de motifs géométriques. 

On présume qu'elle symbolise l'espérance de vie et l'harmonie entre ciel et terre. 



Le Château de Milon

Ce château, également appelé château d'Abzac, a vraisemblablement été construit au début du XVIIe siècle pour la famille Besset, seigneurs de Milon. Il est vendu en 1764 au baron de Kalb, officier qui participe à la guerre d'Indépendance aux côtés de La Fayette, puis passe par mariage à son gendre, le comte Raymond d'Abzac, maire du village pendant de nombreuses années. Ancien écuyer de Charles X, le comte installe un haras à Milon après la révolution de 1830.


Les cinq moulins de Milon

Situé dans la vallée du Rhodon, Milon La Chapelle comptait autrefois cinq moulins à eau : moulins de Fauveau, de Tournay, de Milon, de La Mare et de La Machine. Ces moulins constituaient une véritable richesse car leur activité était diversifiée : huiles, céréales, farine et même électricité.

Le Moulin de Fauveau, appartenant à l'abbaye de Port-Royal, est transformé pour produire de l'électricité et le cours de la rivière est alors modifié. La roue est remplacée par une turbine. Ce moulin est en activité jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.


Le Château de Vert-Coeur

Construit pour René Philippon, ce château est caractéristique des constructions bourgeoises de la fin du XIXe siècle. René Philippon est spécialiste des sciences occultes, collectionneur, entomologiste et mécène. Son château est le rendez-vous du tout-Paris pendant une quinzaine d'années, et constitue alors le lieu le plus en vue de la vallée de Chevreuse. En 1946, Charles de Gaulle achète la propriété pour y établir la Fondation Anne de Gaulle, établissement d'accueil pour jeunes filles handicapées mentales.



La Plaque commémorative du général de Kalb

Brigadier des armées, Jean de Kalb est envoyé en mission en Amérique après la paix de 1763, par le traité de Paris qui laisse les colonies américaines aux Anglais. Rentré en France, il se lie avec Benjamin Franklin venu solliciter l'aide française, et réussit à convaincre d'autres officiers de la nécessité d'une intervention, comme le marquis de La Fayette. Héros de l'indépendance américaine, Jean de Kalb meurt à la bataille de Camden, en Caroline du Sud.


La Tombe du baron Frédéric de Reiffenberg

Le baron Frédéric de Reiffenberg (1830-1895), historiographe militaire belge, habita le presbytère de Milon la Chapelle au XIXe siècle et y mourut. Un de ses livres "Le presbytère de Milon La Chapelle", publié en 1876, raconte l'histoire de la chapelle qui remonte au XIIe siècle. Plus connu en Belgique, son père, le baron Frédéric Auguste Ferdinand Thomas de Reiffenberg (1795–1850) fut écrivain et poète. Professeur de philosophie à l’université de Louvain, membre actif de l’Académie de Bruxelles, il écrivit entre autres, un poème historique, Le Chevalier au cygne et Godefroid de Bouillon.